AFRIQUE-SAHEL

L'éducation face aux conflits au Sahel (Afrique de l'Ouest)


Dans la région du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad), les conflits et l’insécurité prive d’éducation des millions d’enfants qui ne sont pas scolarisés ou qui sont blessés ou enlevés par les groupes armés. Cette situation présente une gravité variable selon les pays du G5, mais ses conséquences sont comparables. Non seulement les conflits internes perturbent voire interrompent le fonctionnement du système éducatif, mais en plus ils ont des effets dévastateurs sur la santé mentale et leur bien-être des enfants.

L’étude de ces conséquences a été menée de manière comparative entre les différents pays du Sahel. Elle montre qu’il existe des points communs et des différences, mais que partout les jeunes souffrent sur le plan émotionnel et cognitif, ce qui les rend vulnérables à la propagande et au recrutement des groupes extrémistes violents.

La pandémie de Covid-19 a contribué à aggraver la situation et montré l’importance de proposer des services de santé mentale aux communautés impactées par les conflits, ainsi que la nécessite de former les enseignants au soutien à la santé mentale comme élément essentiel de l’éducation en contexte de conflit.

Bienvenue à "G5S EduConflit",

volet du projet pour la région du Sahel

(Afrique de l'Ouest)

In the G5 Sahel region, encompassing Mauritania, Burkina Faso, Mali, Niger, and Chad, the landscape is marred by conflicts and insecurity, gravely impacting the educational prospects of millions of children. These children, bereft of the opportunity for education, face harrowing realities such as injury, abduction by armed factions, or complete exclusion from schooling. While the intensity of these challenges varies across the G5 nations, their consequences are uniformly dire. Conflicts not only disrupt or halt the educational system but also inflict profound psychological trauma and compromise the wellbeing of the young populace.

A comprehensive comparative study conducted across these Sahel countries reveals both similarities and distinctions in these impacts. However, a consistent finding is the emotional and cognitive suffering endured by the youth, heightening their susceptibility to indoctrination and recruitment by violent extremist groups. Furthermore, the advent of the Covid-19 pandemic has exacerbated these challenges, underscoring the critical necessity of integrating mental health services into communities besieged by conflict. This situation also highlights the imperative of equipping educators with skills in mental health support, affirming its indispensability as a component of education in conflict-ridden contexts.


Team Leader :

Mathieu GUIDERE, Professeur à l'Université de Paris et Directeur de recherches à l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, France).

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